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Mois : mars 2022

Imagination et leadership, une hérésie?

L’imagination nous rend vivants ! Si elle manque, bonjour les dégâts : ennui, sentiment d’inutilité, burn-out, dépression, maladies, frustrations, et j’en passe. 

Le mot imaginer vient du latin imaginari qui signifie « concevoir dans son esprit l’image d’un être ou d’une chose ». À mon sens, l’imagination précède la créativité et la pensée, et succède peut-être au rêve. Elle n’est pas la visualisation qu’on retrouve dans de nombreuses thérapies ou disciplines, et elle n’est pas la créativité. On ne développe pas son imagination comme on développe la créativité. D’ailleurs, on ne peut pas la développer. 

Elle appartient à une dimension plus subtile de notre mode de fonctionnement.

Déclencher l’imagination

Donc, je disais qu’on ne peut pas développer l’imagination. On peut seulement la déclencher. Pour ce faire, il faut faire… « rien ». Et pour être capable de faire « rien », il faut avoir défriché en amont une montagne considérable de parasites nuisibles et rendu sa terre fertile au cerveau.

Si les chercheurs pensent avoir trouvé le réseau neuronal de l’imagination, ils ne savent toujours pas expliquer pourquoi chez Paul, elle est débordante et chez Jules, quasi inexistante. 

Je vous laisse lire ce petit article qui explique l’expérience de scientifiques pour repérer le réseau neuronal de l’imagination.

Je réitère mon propos : l’imagination n’est pas la créativité et n’est pas la visualisation. Sa source se situe en amont et se loge dans un interstice mystérieux de votre cerveau, voire de votre conscience. Vous ne pouvez pas la développer. Il vous faut la reconquérir, s’en approcher avec délicatesse, et l’apprivoiser pour la garder en vie. 

Imagination et leadership, un tabou ?

Je me suis interrogée sur l’absence de la notion d’imagination en entreprise, notamment au niveau des plus hautes sphères du management et du leadership. Est-ce à dire que l’imagination est réservée aux disciplines artistiques, considérées par certains comme moins « sérieuses » ?

Si vous êtes une femme ou un homme à l’imagination féconde, mais ne l’exploitez pas dans votre vie professionnelle, est-ce de l’autocensure, une peur du jugement, du rejet ? Un besoin d’entrer dans le moule, ne pas faire de vagues ?

J’ai fait une petite recherche Google « Leadership et imagination » et surprise (ou pas), je n’ai trouvé pratiquement que des liens anglophones. Outre-Atlantique aussi, il semblerait que l’imagination se soit perdue dans de sombres méandres, néanmoins, le sujet est abordé. 

Notre monde est-il devenu ennuyeux et conformiste ? Je vous vois arriver avec vos grands sabots : crise financière, économique, morosité ambiante, conflits. Que dire d’un Léonard de Vinci qui n’a vécu que des guerres ? Ou d’un Wall Disney qui a traversé la Grande Dépression, qui est parti en Europe travailler comme ambulancier, qui a fait faillite avec une première entreprise, à qui on a volé les droits d’un dessin animé, et finalement, qui a produit ses plus grands succès durant la Seconde Guerre mondiale ?

Comment ces génies ont-ils traversé les adversités et vécu leur Odyssée ? Leur imagination !

Rosita Vittoria Oppizzi

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La neuroplasticité, c’est quoi?

Le mot neuro vient du grec et désigne le nerf ; plasticité vient du mot latin plasticus et signifie remodelage. La plasticité étant ainsi la capacité d’une matière à prendre plusieurs formes, la neuroplasticité désigne simplement « remodelage des neurones, du cerveau ».

Génial non ?

Le cerveau, un organe inerte ?

Le cerveau, c’est assez à la mode, quand bien même ses mystères ne soient de loin pas élucidés. Jusqu’à récemment, on pensait que le cerveau était un organe un peu étrange et indigne de considération. La science nous avait appris que notre petit copain logé sur notre cou naissait et mourrait sous une forme on ne peut plus rigide. Tout le monde sait aujourd’hui que c’est faux. Et si vous ne le saviez pas, c’est parti pour la découverte !

Votre cerveau est tout simplement… magistral !

Déjà dans les années 50, des scientifiques russes et américains se sont attelés à la tâche et ont découvert à quel point le cerveau était malléable. Ils ont constaté qu’il influençait de manière “automatique” notre corps, nos pensées et nos émotions. Ces chercheurs se sont dit que si le cerveau influençait le corps, les émotions et les pensées, le contraire aussi devait être vrai ! Ils ont conduit leurs recherches sur la manière dont les habitudes, les comportements, les pensées et les émotions pouvaient radicalement changer la structure cérébrale. Ils se sont aperçus que toute la communication entre le cerveau, le corps et la pensée était parfaitement cohérente, et que chacun d’eux avait un ascendant sur l’autre, en fonction des leviers qu’ils actionnaient dans leur partage d’informations.

Mais alors… si la pensée peut influencer le cerveau, et le cerveau notre corps, on devrait devenir des surhommes (et surfemmes) en un claquement de doigts ?

Ce n’est pas si facile hélas. Avec le cerveau, il faut s’armer de patience et de persévérance. Le cerveau est un muscle qui s’entraîne. Si vous cessez de faire du sport, vos perdez de la masse musculaire. Il en va de même pour votre cerveau. Il lui faut au moins 30 jours d’entraînement d’une nouvelle habitude pour que vous puissiez jouir des résultats. D’où le terme plasticité: pour remodeler le cerveau, il faut l’activer !

La neuroplasticité est ainsi la capacité du cerveau à adapter continuellement sa structure et son organisation à des conditions changeantes (p. ex. des lésions) et à de nouvelles exigences (p. ex. l’apprentissage). 

Connaître le fonctionnement de notre cerveau, c’est accéder à une science qui ouvre des horizons insoupçonnés de joie et de force, qui nous conduit vers un élargissement de notre conscience. Tout un programme !

Pour aller un peu plus loin, je vous invite à visionner ces deux minutes d’explication sur la neuroplasticité!

Rosita Vittoria Oppizzi

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